Retour sur un BRM 300 bien arrosé...

, par Nicole Ricard

Cela s’est passé samedi 22 Avril en terre Albigeoise. Notre gentil G.O. du jour, le dénommé Eric, avait tout prévu sauf qu’il ne s’était pas cadré avec Sainte Cécile.

Le 22 avril, pour la Saint Alexandre nous aurions dû semer petits pois, carottes et persil, mais le devoir nous appelait. Un petit BRM 300 avec un dénivelé raisonnable, ça ne se refuse pas.
Alors vas-y qu’on s’y lance avec la naïveté de jeunes premiers et l’audace de vieux guerriers aguerris. Fort des dernières actualités, Dame Cécile avait prévu de remplir les nappes phréatiques. Elle a tenu parole !

Tout d’abord, avec un groupe d’experts en « Longues Distances » et Diagonales en tous sens (que des randonneurs de renom), nous avons affronté un vent à décorner les bœufs. Un vent qui bouscule, un vent qui chahute, un vent qui secoue.

Puis, cette partie terminée, après un virage à l’équerre, le vent s’est ravisé. Le chef des Diagonalistes a pris les devants et les compteurs se sont emballés. Plus de pitié pour les attardés, on envisageait déjà de terminer le parcours à Bordeaux. Sûr que les G.O. de l’ACP ne nous en auraient pas voulu.
C’est donc confiants, enthousiastes et optimistes que le vignoble du Gaillacois fut dégusté.

C’est juste à ce moment précis que Sainte Cécile (Patronne des Albigeois)

avait décidé de remplir les nappes phréatiques. Sachant que les dites nappes étaient bien sèches, on a été bien servi. La croisade ne faisait que commencer.

Têtes baissées, casquettes vissées sur le crâne, visages aspergés d’eau du ciel, nous avons arrêté de jouer les touristes. On peut dire que les nappes ont repris bien des couleurs en ce samedi 22 avril.

Même Saint-Antonin n’a pu rien y faire. Et pourtant, à la Saint Antonin se profile le mois de juin. Alors, nous avons poursuivi résilients au phénomène et frustrés de ne pas pouvoir rentrer secs. C’était prémonitoire, nous sommes passés à Cordes.

Même à Carmaux, Jaurès nous a quelque peu oublié. Pourtant, d’après le scientifique du groupe (Frédéric), le remplissage devait s’arrêter vers 17 heures. Ce fut le cas à 17 h 04, il faut en convenir. Mais juste le temps de changer les tuyaux. Le remplissage a repris a 17 h 06 et s’est poursuivi jusqu’à Albi.

Morale de cette histoire, nous avons traversé des villages à moitié vides, nous n’avons rencontré que des glycines au bord des larmes et même un pâtissier a été obligé de sécher un carton pour apposer le précieux cachet.
Nous sommes donc prêts pour le 400, mais à condition que les nappes phréatiques nous laissent le loisir de faire du cyclotourisme et quelques photos.

NB. Le parcours nous menait d’Albi, vers Castres et Mazamet, puis Puylaurens et Lavaur, puis Gaillac et Bruniquel, pour enfin terminer par Saint-Antonin, Cordes et Carmaux. Une terre de Cathares où tout ne fut pas parfait.

Texte et photos : Philippe Deveaux

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